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Le moyen âge

 

Quelques pages d'histoire ... 

  • Le bourg d’Argences s’est développé face au gué sur la Muance, actuel pont de la route de Troarn, au contact de trois terroirs offrant de nombreuses ressources naturelles.
  • Au nord, le marais des Terriers, émissaire du bassin de la Dives, offrait des ressources importantes par les pêcheries, les roseaux pour les toitures, la chanvrine pour les cordages, les pâtures de bord de rivière, la tourbe, mais la plus grande partie était exploitée pour l’abbaye de Troarn. La proximité du domaine maritime apportait le sel de la côte et l’huile (Dives fut un port baleinier et un lieu de saunage), par contre cet estuaire ouvrait une voie d’invasions depuis celle des saxons au IInd siècle jusqu’à celle des scandinaves au IXè siècle. En hiver cette zone était entièrement inondée.
  • A l’est, les collines argileuses de l’avant côte d’Auge fournissaient la « glaise » jaune qui servait à la fabrication des « torchis» et « la bleue », base de fabrication de poteries, de tuiles puis de briques. Dès le XVè siècle et certainement avant, les moulins étaient couverts en tuiles. La première tuilerie du Fresne eut une production importante dès le XVIIIè siècle. Il y en avait d’autres le long de la côte.
  • La forêt, une chênaie-hêtraie atlantique sur sols imperméables, devait occuper tout le plateau et présentait des peuplements variés. En strate arborescente : chêne sessile et pédonculé, hêtre, sapin pectiné, bouleau, frêne, érable, peuplier tremble…, en strate arbustive houx, bourdaine saule, merisier, noisetier, fusain, troènes, chèvrefeuille, ronce…Elle fournissait en abondance des bois d’œuvre et de feu Elle fut en partie sauvée par « le quart de réserve de Colbert », actuel bois d’Argences, environ 40 ha, mais le reste évolua en bruyères par les coupes excessives, le pacage des animaux domestiques, ovins, caprins et porcins très ravageurs ; elle constituait une partie des « communaux », où chacun avait le droit de faire paître ses bêtes contre redevance.. Très dégradée lors de la Révolution par les pillages de bois, la forêt fut vendue comme bien national, elle fut parcellée par les « chemins des bruyères » et mise en herbe pour le développement de l’élevage en plein essor au XIXè. Très tôt, les coteaux furent plantés de vignes par les gallo-romains qui introduisirent cette culture d’origine méditerranéenne dans notre région.
  • A l’ouest, le riche plateau limoneux de la plaine de Caen, peuplé dès le Néolithique, produisait des céréales accompagnées d’élevage notamment après la révolution agraire des Xè XIè siècles (collier d’attelage et disposition en file, ferrage des chevaux, soc ferré de charrue, assolement triennal, blé, orge ou légumineuse puis jachère pâturée). Les productions augmentèrent entraînant l’accroissement des populations, les excédents approvisionnèrent les marchés. Les moulins se multiplièrent le long de la rivière.- Le sous-sol fournissait les matériaux de constructions, chaux, (four à Moult) sable, (carrière sur la rive gauche de la rivière), plaquettes et pierre de taille calcaire (carrière de Conteville).
  • Le gué a fixé de très anciennes voies de communication notamment celle qui rejoignait Lisieux (Noviomagus) à Vieux (Aregenua) par Beuvron, certainement antérieure à la voie romaine empruntée par la N 13 et une autre venant de la mer, par Troarn, pour rejoindre St Pierre sur Dives. Le premier pont fut construit en 1806.

 

Le périmètre de défense 

  • Face à l’ancien gué, le plan du bourg révèle un périmètre de défense dont nous ne connaissons pas l’origine. Vaste (4 ha), il servit à abriter une population nombreuse et ses troupeaux contre les invasions. Il fut probablement un grand domaine à l’époque mérovingienne qui appartint à un certain Aetius. Le quart N.E. appelé « la cour » était encore une propriété noble à avant la Révolution. La porte était décalée par rapport au gué et correspondait à l’entrée du boulevard Deléan, elle donna son nom au moulin qui lui faisait face. La résidence seigneuriale se situait au niveau du Crédit Mutuel.
  • Là, Guillaume d’Argences reçut le jeune duc Guillaume de Normandie en 1047, la veille de la bataille du Val ès dunes. Ce périmètre resta longtemps actif. Un texte de 1371 parle du « fort d’Argences », Charles VII y campa en 1450, avant la reconquête de Caen. Une autre résidence seigneuriale dédiée à St Gilles à été construite au Mesnil suite à une colonisation sur la forêt peut-être à la fin du XIè lors de la grande expansion agraire et de la fondation du bourg. Argences, pour le malheur de ses habitants, demeura longtemps une étape militaire.
 

 

 

Ce plan de 1748 nous permet de situer les origines géographiques et historiques d’Argences.La forme ovoïde qui est dessinée par les rues au nord du bourg correspond à un périmètre de défense, face au gué, sur l’axe qui allait du Ham au gué Béranger ou de Troarn à Magny la Campagne. La porte principale devait se trouver au sud-est face au moulin qui prit son nom. Actuelle entrée du Boulevard Deléan, elle était normalement décalée par rapport au chemin afin de reconnaître en temps les visiteurs

 

Un bourg médiéval actif 

  • La seconde chance d’Argences fut historique. En 990 le duc Richard Ier donne ce fief à l’abbaye de Fécamp, la donation est confirmée en 1025 par Richard II. Les moines entreprennent la canalisation de la Muance et y implantent 4 moulins, ceux de la Porte et de la Fontaine, deux autres au Fresne et en 1106, ils autorisent la construction de celui du Vérignier. Ce grand nombre de « tournants » témoigne d’une importante production de céréales dans la région.
  • En dehors du périmètre seigneurial, se développa un véritable bourg autour de son église, St Patrice (détruite en 1944, elle se situait à l’arrière de l’ancien hôtel de Normandie, rue de derrière les portes), du prieuré occupé par les moines jusqu’au XVé siècle, de leur chapelle, future église St Jean, (détruite en 1944), attenante au moulin de la Porte, du four communal qui lui faisait face, du marché autorisé le jeudi en 1025, de la foire St Lucas (au bout de la rue du Champ de foire), enfin des grandes et petites halles (également détériorées en 1944). Tous ces biens étaient banaux, appartenaient à l’abbaye de Fécamp qui en tirait d’importants revenus. Cette prospérité fut très inégale selon les années. La guerre de Cent ans (1346 – 1450), les expéditions anglaises, les grandes pestes furent d’épouvantables fléaux qui décimaient les populations. S’y ajoutaient les aléas du climat, les gels, les inondations qui ruinaient régulièrement les récoltes…

 

  • A gauche, la halle au beurre, autrefois Halles aux menus grains puis boucheries.
  • Au premier étage se trouvait la Mairie. Jean Hamel en fut le dernier maire. L’ensemble fut détruit en juillet et août 1944.

 

 

  • A droite, l'église Saint Jean. Elle fut entièrement détruite par les bombardement alliés de juillet 1944. Seule a subsisté une fresque représentant la Sainte Famille. Entièrement restaurée en 2014 pour le 70ème anniversaire du Débarquement, elle a été replacée dans la nouvelle église Saint-Jean.
 

Le vignoble fit la renommée d’Argences au Moyen-Age

  • Très apprécié depuis le duc Richard II, il n’a cessé de se développer sur les coteaux exposés ouest, sud-ouest. Les vignes, en multiples et étroites parcelles, étaient complantées de pommiers et d'arbres de la forêt primitive qui la protégeaient des rigueurs d'un climat trop froid et humide. De plus ils fournissaient les bois nécessaires à la confection des échalas, des pressoirs et tonneaux. Un "charpentier domanial" était seul habilité à la fabrication de ce matériel et au transport du vin vers Fécamp, par gabarres sur la Dives. "Un sergent vigneron" commandait et surveillait les vendanges et le pressurage des pommes qui s'effectuaient en même temps. L'abbaye seigneuriale ne cessait d'investir et veillait à la prospérité de cette ressource, car elle tirait des exploitants, le plus souvent métayers, de substantiels profits par la levée de multiples dîmes et rentes (terrages, vinages, pressurages).
  • Le vignoble fut très endommagé pendant la guerre de Cent ans. Reconstitué au XVIè siècle, son déclin était inexorable par la concurrence des grands vins de Bordeaux. Les dernières vendanges eurent lieu en 1856. Les cépages des plants anciens retrouvés localement, du Meslier et du Gouais ont mauvaise réputation. Cependant une étude américaine de 1999 a prouvé que le « gouais », peut-être du célèbre « huet » d’Argences, était devenu, par une pollinisation croisée avec le pinot noir, notre fameux chardonnay ! Une association, le CEP-VIN, a reconstitué une parcelle en boutures locales et en Pinot et Chardonnay sur les coteaux d’Ouézy. Les premières vendanges ont eu lieu en 2005.

 

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